2023 « A Personal mythology», à la galerie Sulger-Buel Gallery, Londres

Cette exposition présente un ensemble de peintures et de dessins illustrant divers aspects de la recherche et de la pratique de l’artiste entre les années 1970 et aujourd’hui. Au cœur de l’exposition se trouve un groupe de huit peintures à l’huile récentes, réalisées à l’époque de la pandémie de Covid en 2020. Reflet des conditions de confinement sans précédent, alors que notre monde globalisé s’est arrêté, ces œuvres doivent néanmoins être inscrites dans les questions toujours présentes de la définition du style propre de l’artiste et, au-delà, de la définition de l’art algérien. Au cœur de la dialectique entre appropriation et rejet des modèles occidentaux, Hellal Zoubir invente une iconographie onirique d’êtres fantastiques, apparemment déconnectés de tout souci du réel et du quotidien.

Selon les mots de Malika Dorbani Bouabdellah, directrice du Musée national des beaux-arts d’Alger dans les années 1990, ces tableaux « fabuleux, hybrides, mythologiques, mystiques, humoristiques (…) rappellent le Décaméron de Boccace. Des créatures, mi-anges, mi-humains, reconnaissables de tous, habitent à proximité, sans aucune hiérarchie, révélées par des détails évidents issus de l’univers intime et quotidien et par des découvertes fondamentales, in situ. Le Sahara, l’Afrique, l’Égypte, les lectures, les récits, les Mille et une nuits, les livres sacrés et profanes, la poésie amoureuse de l’Arabie antique, ramènent au présent des souvenirs cachés.